GPA - « C’est un sujet de choix de société et de choix de vie. » Ces mots à l’égard de la gestation pour autrui (GPA), ce sont ceux de l’écrivaine Annie Ernaux qui, dans les colonnes du magazine Têtu, dont le nouveau numéro doit paraître ce mercredi 29 novembre, explique avoir changé d’avis en la matière.
« J’étais contre la GPA, à cause du point noir de l’aspect marchand, avec la dérive que cela suppose, c’est-à-dire des femmes qui ont besoin d’argent et qui y recourent pour vivre, soutient la nobélisée. Le corps, en particulier celui des femmes, est déjà l’objet non seulement de trafics, mais aussi de l’usure au travail. »
L’autrice féministe engagée à gauche a assisté dans son entourage à une GPA au sein d’un couple d’hommes, qui se sont rendus au Canada. Leur parcours l’a amené à voir les choses différemment. « J’ai pu voir comment cela se passait et comprendre que porter l’enfant de quelqu’un d’autre est un véritable choix de la part de la femme porteuse », précise Annie Ernaux à Têtu.
Le point de vue d’Annie Ernaux n’est pas très éloigné de celui de la société car, comme le souligne cet article de BFMTV, l’adhésion des Français à la GPA a fait un bond en dix ans. D’après une précédente étude menée par Têtu et l’Ifop, 75 % des personnes interrogées se disaient favorables à sa légalisation pour les couples hétéros, en 2022. Ils étaient 66 %, en 2021.
Comme le rappelle le magazine LGBT +, il ne s’agit pas, ici, de prétendre que l’avis d’Annie Ernaux vaut plus qu’une autre personne sur la GPA, sujet qui divise au sein du mouvement féministe. En revanche, Annie Ernaux, en ses qualités de grand témoin des évolutions de notre société, est une parole très écoutée.
Source : www.huffingtonpost.fr
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Annie Ernaux, écrivaine, clame dans Têtu avoir changé d’avis sur la Gestation par Autrui ! Selon elle, si la loi encadre les aspects économiques, la GPA devient subitement compatible avec le féminisme et la liberté des femmes. Un tour de passe-passe orchestré par un média peut-être pas tout à fait objectif sur la question, dans le but d’influencer l’opinion publique.
Pourtant, les réalités de la GPA sont toutes autres et connues depuis longtemps : femmes pauvres exploitées à l’étranger, enfants abandonnés et victimes de traite des êtres humains.
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