Au Canada, les députés adoptent un projet de loi interdisant les « thérapies de conversion » - Ce texte, qui doit maintenant être approuvé par le Sénat, prévoit des peines pouvant aller jusqu’à cinq ans de prison pour toute personne faisant subir une telle « thérapie ».
Les députés canadiens ont adopté, mardi 22 juin, un projet de loi interdisant les « thérapies de conversion », qui visent à imposer l’hétérosexualité aux personnes LGBT+ (lesbiennes, gays, bi et trans), une victoire pour le gouvernement minoritaire de Justin Trudeau.
Le projet de loi a été adopté à une large majorité de 263 voix contre 63, la veille de la fin de la session parlementaire. Plus de la moitié des élus du Parti conservateur, principale formation d’opposition, ont voté contre ce texte, même si leur chef, Erin O’Toole, l’a approuvé.
Ce texte, qui était l’une des grandes promesses du Parti libéral, la formation de M. Trudeau, lors des élections de 2019, prévoit des peines pouvant aller jusqu’à cinq ans de prison pour toute personne faisant subir une telle « thérapie » à un mineur ou à un adulte non consentant, ou pour quiconque en ferait la publicité.
Selon une enquête officielle publiée en 2020, 47 000 hommes canadiens appartenant à une minorité sexuelle ont été soumis à une « thérapie de conversion ». Cette pratique, parfois appelée « thérapie réparatrice », est largement considérée par les experts comme pseudoscientifique, inefficace et dangereuse.
Source : lemonde.fr