Mel Jeffries a commencé à l’âge de 16 ans à se déclarer transgenre de façon périodique. Elle croyait être tantôt « non binaire »[1], tantôt un « homme trans », avec parfois des périodes de « réconciliation » avec son sexe. Malgré cette instabilité, essentiellement due à un trouble de la personnalité limite (aussi appelé trouble de la personnalité borderline), Mel Jeffries a été orientée vers une « transition de genre » médicale sans délai.
Sollicités dans le cadre de la demande de transition de la jeune fille, une psychologue et un médecin ont fait parvenir un courrier au Dr Willcox. Les deux professionnels ont attiré l’attention sur le fait qu’entamer une transition était prématuré et que la jeune patiente avait besoin d’un suivi psychothérapeutique en rapport avec son isolement social, ses relations avec une famille dysfonctionnelle et son anxiété chronique. Le Dr Willcox lui-même a fait état de « troubles du comportement alimentaire accompagnés de dysmorphophobie, dépression et idées suicidaires et forte probabilité de la présence d’un trouble de la personnalité limite ».
Entre 2013 et 2017, Mel Jeffries a arrêté la prise de testostérone pour intervenir dans des émissions de télévision en tant que « détransitionneuse »… avant de retourner se faire prescrire des hormones auprès du Dr Willcox deux ans plus tard. Son dossier médical atteste du fait qu’elle exprimait un désir de se faire retirer l’appareil génital puis changeait d’avis, déclarait qu’elle aimait son corps de femme, pour demander peu de temps après à se faire mutiler les seins. « Asexuelle », « gender fluid »… la jeune fille avait le discours changeant d’une adolescente qui souffre de plusieurs troubles psychiques, en plus d’être en proie aux bouleversements typiques de sa tranche d’âge.
La jeune femme déplore le fait que la prise d’hormones n’a pas du tout contribué à sa santé mentale, bien au contraire. Elle déclare que sa propension aux pulsions suicidaires et à l’auto-mutilation s’est développée. Sa souffrance psychique est accentuée par les effets de la testostérone sur son corps : une voix irrémédiablement masculinisée, de l’hirsutisme, une hypertrophie douloureuse du clitoris, des douleurs pelviennes, de l’incontinence et des odeurs corporelles et acné prononcées. La jeune femme regrette cruellement d’avoir fait mutiler ses seins.
Mel Jeffries s’estime être victime d’une institution médicale acquise au modèle du « soin trans-affirmatif » qui exclut toute possibilité de prise de charge psychothérapeutique face à une demande de « transition de genre » de la part d’un mineu
Source : www.genethique.org