Canada : un complexe funéraire propose un forfait pour être euthanasié - Au Québec, un complexe funéraire propose depuis quelques semaines un forfait « clés en main » aux patients qui souhaitent louer son salon d’exposition pour y être euthanasiés (cf. Canada : l’aide médicale à mourir, nouveau business des salons funéraires).
Contre environ 700 $, Mathieu Baker, le propriétaire du complexe funéraire Haut-Richelieu, propose de louer son salon d’exposition aux patients qui font une demande d’euthanasie. Une première au Québec.
Le salon peut être aménagé selon les volontés des patients. Des divans ou des plantes peuvent être mis autour du fauteuil réservé au patient. Café, viennoiseries, pizza, film, musique peuvent être prévus. « Tu as de la musique, des sandwichs, du vin ou du champagne. (..). Il peut y avoir des films, des photos. Les maisons funéraires sont déjà toutes équipées pour ça. Ils ont les salles, l’équipement audiovisuel, les tables et les chaises », indique le Dr Claude Rivard, omnipraticien pratiquant l’euthanasie.
C’est le Dr Richard Dumouchel, médecin depuis 35 ans, qui pratique l’euthanasie au salon funéraire. Mathieu Baker précise que la somme réglée sert à louer la salle, et non à payer pour l’euthanasie qui est un « soin couvert par l’assurance maladie ».
Après leur décès, le corps des défunts est pris en charge par le complexe funéraire, qui dispose des installations nécessaires pour la suite du « parcours » de la dépouille jusqu’à l’enterrement.
Au deuxième étage du complexe funéraire, des conférences pour « démystifier l’aide médicale à mourir » sont données.
Cette nouvelle pratique suscite étonnement et interrogations.
La « loi concernant les soins de fin de vie » prévoit que l’euthanasie est proposée « dans une installation maintenue par un établissement, dans les locaux d’une maison de soins palliatifs ou à domicile ». Selon la loi, le terme « établissement » signifie « tout établissement visé par la “loi sur les services de santé et les services sociaux” qui exploite un centre local de services communautaires, un centre hospitalier ou un centre d’hébergement et de soins de longue durée ».
Source : genethique.org