Claire Fourcade : « Le débat public doit se fonder sur des données fiables et dénuées de toute instrumentalisation »

Claire Fourcade : « Le débat public doit se fonder sur des données fiables et dénuées de toute instrumentalisation »
Publié le
September 12, 2022

Claire Fourcade : « Le débat public doit se fonder sur des données fiables et dénuées de toute instrumentalisation » - Dans une tribune pour le Journal du Dimanche, le Dr Claire Fourcade, présidente de la Société française d’accompagnement et de soins palliatifs (SFAP), répond à Line Renaud et Olivier Falorni qui militent pour « légaliser l’aide active à mourir » dans une tribune parue le 21 août. « Nous souhaitons que le débat tienne compte des faits et de la complexité de décisions et d’actes qui engagent la vie et la mort, et pas seulement des opinions et des émotions », explique le Dr Fourcade qui dénonce un texte qui contient « de nombreuses inexactitudes ou approximations ». « Le débat public doit se fonder sur des données fiables et dénuées de toute instrumentalisation », insiste-t-elle.

« L’euthanasie clandestine n’est pas une pratique courante en France », rappelle Claire Fourcade, alors que le premier ministre Elisabeth Borne estime de son côté que « la loi actuelle ne règle pas tout ». Citant la promesse de campagne d’Emmanuel Macron (cf. Fin de vie, GPA… : Emmanuel Macron précise son programme en matière de bioéthique), « il nous faudra être très à l’écoute des attentes des citoyens, des parlementaires, du CESE et du Comité national d’éthique », déclare-t-elle.

Un « modèle belge » ?

Les chiffres du dernier rapport officiel de la commission de contrôle belge indiquent que 45 personnes étrangères ont eu recours à l’euthanasie en Belgique en deux ans. Pas de « tourisme de la mort » donc, constate Claire Fourcade.

Par ailleurs, alors que la tribune signée par Olivier Falorni prétend que « l’euthanasie n’a pas empêché l’instauration d’un système de soins palliatifs performants en Belgique », une étude de l’OMS datant de 2020 « montre au contraire une absence d’évolution des soins palliatifs depuis dix ans dans ce pays », pointe le médecin. Et le nombre d’euthanasies y est passé de 200 à 2900 en 20 ans (cf. Euthanasie en Belgique : après 20 ans de dépénalisation, le constat d’un échec).

Source : genethique.org

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