Culpabilisation, peur, proposition d'aide : quand des sites anti-IVG font de la désinformation auprès des femmes enceintes

Culpabilisation, peur, proposition d'aide : quand des sites anti-IVG font de la désinformation auprès des femmes enceintes
Publié le
January 21, 2022

Culpabilisation, peur, proposition d'aide : quand des sites anti-IVG font de la désinformation auprès des femmes enceintes - Alors que le Sénat s'apprête à examiner en seconde lecture un texte visant à prolonger le délai légal d'avortement, franceinfo a enquêté sur les militants qui tentent de dissuader les femmes de recourir à l'IVG.

Ce sont des sites au nom rassurant, à l'iconographie proche des pages institutionnelles, avec parfois un numéro vert... Alors qu'une manifestation anti-avortement est prévue dimanche 16 janvier à Paris, à quatre jours de l'examen en deuxième lecture au Sénat d'une proposition de loi visant à allonger le délai légal de l'interruption volontaire de grossesse (IVG) de 12 à 14 semaines, franceinfo s'est penchée sur certains sites qui militent contre l'avortement. Ils tentent d'influencer les futures mères quant à la suite à donner à leur grossesse, notamment via de la désinformation.

Ainsi, sur la page d'accueil du site ivg.net, un numéro vert garantit une écoute tous les jours, des articles promettent des explications sur les procédures d'IVG et on voit la photo de Simone Veil, à l'origine de la loi dépénalisant l’avortement. Au premier coup d’œil ("Toutes les infos sur l'IVG dont vous avez besoin"), le site a presque l'air informatif et institutionnel.

En revanche, si l'on descend en bas de page, le site renvoie sur une page Facebook intitulée "IVG : vous hésitez ? Venez en parler". Elle regroupe 110 000 membres et propose même, depuis décembre 2020, un groupe fermé pour "discuter et partager directement, sans que cela soit public". Ce qu'on découvre sur cette page n'a plus rien de neutre. Il y a par exemple un clip vidéo, dans lequel une femme danse sur la plage et parle à son bébé qui n'est pas né. "Pardonne-moi de n'avoir su te garder", dit-elle. On peut également écouter le témoignage d'une certaine Inès, 26 ans : "Une mère est censée protéger son enfant et moi je l'ai tué", dit-elle après son avortement. "J'aurais vraiment aimé le connaître, le prendre dans mes bras. Je n'arrive pas à me le pardonner." Les commentaires sur cette page vont également tous dans le même sens : en substance, "si tu le fais (si tu as recours à l'IVG), tu vas le regretter."

Source : francetvinfo.fr

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Commentaire du CPDH

Ce parti-pris des médias est aujourd’hui incompréhensible. Avec tout ce que nous savons sur l’IVG et ses conséquences physiques et psychologiques, il est difficile de ne pas dissuader les femmes d’avorter. Dans tous les cas, si les sites pro-vie restent en ligne, c’est bien qu’ils ne contreviennent pas à la loi, ils auraient sinon été fermés par les autorités compétentes depuis longtemps. La désinformation n’est pas toujours là où l’on croit, ni les tenants de la liberté d'ailleurs.

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