La France légifère avec gravité sur le «droit à mourir dans la dignité», pendant que l’intelligence artificielle commence à rendre caduc ce débat. L’euthanasie signe toujours l’échec de la médecine. Or, l’IA s’attaque aux causes profondes qui poussent à ce désir de disparition : la douleur, l’angoisse, la dépendance et la déchéance. On débat en France comme si la courbe du progrès médical était plate, et les limites biologiques du corps immuables. Erreur de diagnostic.
Alors que le parlement se penche sur le mode d’emploi de la mort assistée, la Silicon Valley, elle, travaille au recul de la mort et de la souffrance. À Paris, on parle de fin de vie ; à San Francisco, on planifie la fin de la maladie. L’IA n’administre pas la mort, elle la repousse. Les raisons qui poussent les plus fragiles à réclamer le droit de mourir sont en passe d’être attaquées frontalement par les nouvelles technologies. Le patron de toutes les IA chez Google et prix Nobel de chimie 2024, Demis Hassabis, résume cette révolution : «Je veux réduire le temps de découverte d’un nouveau médicament de 10 ans à quelques semaines. L’IA va nous permettre de guérir toutes les maladies humaines d’ici 2035-2040.» Dario Amodei, PDG d’Anthropic le grand concurrent de ChatGPT renchérit : «Les systèmes que nous construisons apprendront plus vite que n’importe quel chercheur humain et découvriront des traitements que nous n’aurions jamais pu imaginer seuls. Bientôt, on mettra l’équivalent de milliers de prix Nobel scientifiques dans un seul serveur informatique. Je parie que l’espérance de vie humaine atteindra 150 ans d’ici 2037».
Ce n’est pas le « droit de mourir » qu’il faut proclamer, c’est l’ambition de ne pas avoir à le demander. La tentation de la seringue est le symptôme d’une civilisation fatiguée
Le cœur du débat sur l’euthanasie, c’est la souffrance. Mais que devient ce débat dans un monde où elle recule spectaculairement ? Demain, les IA détecteront une tumeur à ses balbutiements moléculaires, bien avant que l’imagerie ne la soupçonne. Les cancers seront prévenus, éradiqués par édition génétique. Les opérations seront réalisées par des robots chirurgicaux à la précision inhumaine, la convalescence surveillée par des jumeaux numériques. Les maladies neurodégénératives seront stoppées avant les premiers oublis. Même la souffrance psychique cédera, peu à peu, sous l’assaut des psychotechnologies et de la neuro-ingénierie.
Source : www.lefigaro.fr
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Qui aurait cru que les partisans de l’IA seraient nos alliés dans la lutte contre l’euthanasie ? Évidemment, pas pour les mêmes raisons ! Croire que la technologie pourra soulager la souffrance humaine est une vaste utopie. La souffrance et la maladie sont l’apanage de notre humanité déchue, s’en défaire reviendrait à ne plus être humain. Seul le salut en Jésus-Christ permet d’alléger durablement les souffrances. Nous ne voulons ni la mort programmée, ni la vie à outrance, mais une vie pleine d’humanité et de fraternité. Ne perdons pas de vue l’objectif !