«Être vacciné c'est être le “gardien de son frère”» - Des représentants de cultes protestant, musulman et juif s'expriment en faveur de la vaccination de tous. Face à la crise sanitaire, ils enjoignent aux Français de ne pas se diviser sur les questions sanitaires, afin de préserver la fraternité comme pilier de notre société.
Pasteur François Clavairoly est président de la Fédération Protestante de France. Haïm Korsia est grand rabbin de France. Mohamed Moussaoui est président du Conseil Français du Culte Musulman.
Depuis mars 2020 et la pandémie de COVID-19, d'aucuns se sont improvisés virologues, épidémiologistes ou autres spécialistes.
On a vu déferler sur les plateaux télévisés d'éminents spécialistes ayant chacun une idée sur l'éventuelle saisonnalité du virus, les traitements possibles et sa réponse à telle ou telle molécule.
Que l'on soit en télétravail ou pas, le virus est devenu le cœur de toutes les conversations et beaucoup ont décrété que leur avis pouvait être égal à celui des experts, tant ceux-ci se déchiraient par médias interposés. D'autant plus, si « les faits sont complètement démentis par mon opinion », comme se plaisait à le croquer Xavier Gorce.
Depuis plus de six mois et la mise sur le marché du premier vaccin, il y a tout autant de spécialistes de la vaccination ou de l'ARN-messager. Sans compter les théories complotistes les plus absurdes qui circulent sur les réseaux sociaux.
Toutes les études démontrent aujourd'hui l'efficacité de la vaccination, en ce qu'elle protège de la maladie comme de la contamination. Aussi, il est impératif d'encourager activement la vaccination afin de nous permettre collectivement de retrouver progressivement une vie normale. Car c'est bien de cela qu'il s'agit, protéger la population d'un virus dévastateur pour recouvrer la liberté.
Source : lefigaro.fr
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Cette tribune défend une vision jusqu'au-boutiste de la vaccination anticovid en oubliant malheureusement de mentionner ceux qui ne peuvent pas être vaccinés parce que leur santé ne le leur permet pas, ou ceux qui par choix pris en conscience ne désirent pas être vaccinés sans pour autant repousser toute mesure barrière à la propagation virale.
Les mots sont durs : "refuser le vaccin, ce n'est pas seulement risquer pour soi-même les coups du virus, c'est pratiquement armer son propre corps, comme on dégoupillerait une grenade, pour le transformer en engin potentiellement mortel, frappant aveuglément et aléatoirement autour de soi".
Le principe d'une vaccination est une bonne chose, et nous accueillons avec reconnaissance la possibilité d'en bénéficier, ce qui n'évacue pas pour autant des questionnements éthiques ou bien des interrogations légitimes d'organisation de la santé publique.
En réajustement de certaines affirmations qui pourraient être lues de manière trop affirmative ("toutes les études démontrent aujourd'hui l'efficacité de la vaccination, en ce qu'elle protège de la maladie comme de la contamination"), nous vous proposons une interview d'Antoine Flahault, médecin épidémiologiste et directeur de l'Institut de santé globale à la faculté de médecine de l'université de Genève, qui - tout en étant favorable à la vaccination - tempère modestement et scientifiquement certains propos.