Fin de vie : «Aucun bien portant ne peut se mettre à notre place, nous qui sommes malades»

Fin de vie : «Aucun bien portant ne peut se mettre à notre place, nous qui sommes malades»
Publié le
June 29, 2023

Fin de vie : «Aucun bien portant ne peut se mettre à notre place, nous qui sommes malades» - Edwige Mouttou, atteinte de la maladie de Parkinson, s'oppose aux conclusions de la Convention citoyenne sur la fin de vie. Ceux qui défendent l'euthanasie sont des bien portants qui ne prennent pas en compte la parole de la plupart des personnes malades, regrette-t-elle.

Edwige Mouttou est ingénieure, mariée et mère de quatre enfants. Elle a appris à 44 ans qu'elle était atteinte de la maladie de Parkinson.

Convention citoyenne fin de vie : cherche malade désespérément ! Je suis malade et ne me sens pas représentée par les 184 citoyens de la convention fin de vie. Pourquoi ? Parce qu'ils sont majoritairement bien portants. Je suis atteinte de la maladie de Parkinson depuis l'âge de 44 ans. Tous les jours, je me bats pour contrer la perte d'équilibre, pour ralentir la perte de motricité… Tous les jours, je me bats pour vivre ! Moi qui ne prenais jamais de médicaments, je suis obligée d'avaler quotidiennement un traitement très lourd sinon je perds l'équilibre et je tombe. J'ai aussi appris à dormir 4 heures par nuit, effet secondaire du traitement. Oui, mon équilibre de vie est très fragile. Je ne peux pas me permettre d'arrêter les médicaments.

Les résultats de cette réflexion ne peuvent être que déconnectés de la réalité vécue par les malades.Edwige Mouttou

Mais, je vais peut-être vous étonner : ce n'est pas le traitement dont j'ai le plus besoin. J'ai encore plus besoin de la présence à mes côtés de ma famille, de mes amis, mais également du regard bienveillant de la société. Ils sont comme des murs qui tiennent l'édifice. Si on enlève un mur, l'édifice est fragilisé, vous en conviendrez. Et bien moi, je suis fragilisée par ce que j'ai entendu en avril dernier : l'annonce d'une prochaine loi sur l'euthanasie et le suicide assisté. Pour moi, le mur de la société est tombé dans un fracas. Mais la société n'a rien entendu. Avec ce projet de loi, la société renonce à son regard bienveillant.

Source : lefigaro.fr

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