IVG : une résolution inquiétante au Parlement européen - Une proposition de résolution sera examinée le 23 juin au Parlement européen. Elle entend limiter les entraves à l’avortement, notamment les délais et la clause de conscience des médecins, suscitant de vives inquiétudes.
En parallèle de l’examen final du projet de loi de bioéthique en France, un autre combat se joue dans les instances bruxelloises. Le 23 juin, le Parlement européen examinera une proposition de résolution sur le thème de « la santé et les droits génésiques et sexuels dans l’Union ». Portée par le député européen Predrag Fred Matic, elle contient une très vaste série d’avertissements et prescriptions, parmi lesquelles un renforcement de l’accès à l’avortement. Une tentative semblable avait déjà vu le jour en 2013, mais la proposition portée alors par Edite Estrala avait été rejetée par le Parlement européen.
« Cette nouvelle résolution est plus ambitieuse encore qu’en 2013, on y voit presque la liste de vœux de la Fédération internationale pour la planification familiale (IPPF) qui milite pour un accès sans entrave à l’avortement », s’inquiète Grégor Puppinck, juriste et président du Centre européen pour le droit et la justice (ECLJ) très engagé sur les questions de bioéthique. Parmi les obstacles contre lesquels il faudrait lutter par cette résolution : les délais de recours à l’IVG, et la clause de conscience des médecins.
Les auteurs du rapport énumèrent bien ces problèmes noir sur blanc, même si les formules sont tournées avec subtilité : ils déplorent que « même dans les cas où l’avortement est légalement autorisé, il est limité par des obstacles juridiques, quasi juridiques et informels, tels que des délais et conditions d’accès restreints; des périodes d’attente médicalement injustifiées; le manque de professionnels de la santé formés et volontaires; et le refus de soins médicaux sur la base de convictions personnelles, des conseils partiaux et obligatoires, la désinformation délibérée ou l’exigence de l’autorisation d’un tiers, des tests médicaux inutiles, la nécessité d’une situation de détresse, les coûts encourus ainsi que leur non-remboursement ». Le rapport condamne également l’action des « opposants aux droits sexuels et génésiques et à l’autonomie des femmes » qui « exercent une influence considérable sur la législation et sur les politiques nationales » et poussent les Etats à prendre des « initiatives régressives qui cherchent à saper ces droits » notamment l’accès à l’avortement.
Le rapport « invite instamment les États membres à dépénaliser l’avortement ainsi qu’à supprimer et à combattre les obstacles à l'avortement légal », et revient à plusieurs reprises sur la clause de conscience, pour l’encadrer fortement ou déplorer son usage fréquent. On lit par exemple : « Le Parlement européen regrette que, parfois, les pratiques courantes dans les États membres permettent aux médecins, et, dans certains cas, à des établissements médicaux entiers de refuser de fournir des services de santé sur la base de la «clause de conscience», ce qui entraîne le refus de soins d’avortement pour des raisons religieuses ou de conscience et menace la vie et les droits des femmes ».
Source : famillechretienne.fr
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Nous vous en avions déjà parlé car les auditions préparatoires étaient très inquiétantes (le CPDH ayant été cité dans les organisations à interdire). Gregor Puppinck de l’ECLJ, avait dénoncé dès 2020 les conflits d’intérêt au sein des organisations européennes et les lobbies financés par les fonds de Georges Soros et du Planning Familial.
Aujourd’hui, c’est à notre tour de nous mobiliser dans la prière pour que les droits de tous soient respectés !