Jusqu’où ira le désir d’enfant ? - Alors qu’on lui a retiré sa fille, née par PMA, en 2010, une Espagnole sexagénaire a eu recours à la PMA une nouvelle fois. Cette fois-ci aux États-Unis.
Un enfant si je veux, quand je veux. Avortement, procréation médicalement assistée, gestation par autrui ne sont que différentes facettes du « droit à l’enfant » qui s’établit au gré des nouvelles législations. Au détriment des droits de l’enfant, pourtant seuls légitimes. En 2010, Mauricia Ibañez a 58 ans. Elle donne naissance à une fille, Blanca, née après fécondation in vitro.
En 2014, un tribunal la juge « inapte » à s’occuper de sa fille, qui est confiée à une nièce vivant au Canada. Fin de l’histoire ? Ce serait sans compter sur les médecins qui accèdent une nouvelle fois à sa demande de procréation médicalement assistée en 2017. Mauricia a 64 ans et donne naissance à des jumeaux. À nouveau jugée « inapte » à s’occuper de ces enfants par les autorités espagnoles il y a quelques semaines, ils sont placés dans une famille d’accueil.
Un processus juridique complexe
En France, « la mise en œuvre de l’assistance médicale à la procréation (AMP) doit être précédée d’entretiens avec une équipe médicale clinicobiologique pluridisciplinaire qui peut faire appel au service social » rappelle Olivia Sarton, directrice scientifique de l’association Juristes pour l’enfance. Une demande d’AMP pourrait-elle alors être refusée, dans l’intérêt de l’enfant à naître, si le médecin estime que les « conditions d’accueil de l’enfant ne semblent pas optimales », comme l’a jugé le tribunal espagnol dans le cas des enfants de Mauricia Ibañez ? « La réalité est plus complexe », explique Olivia Sarton.
Source : fr.aleteia.org