Il y a peu, je suis tombée sur deux vidéos qui m’ont frappée. La première, c’est celle de "l’expérience du visage impassible avec un bébé" du Dr Edward Tronick, renommé psychologue du développement. On y voit une jolie maman qui discute, sourit et interagit avec son bébé, joyeux. Puis, soudainement, elle se force à garder un visage sans expression et à ne plus rien dire, pendant une ou deux minutes. On voit immédiatement l’inquiétude qui s’instaure chez son enfant, il est perdu, crie, finit par angoisser vraiment. Puis la mère redevient normale et console son bébé, assez stressé.
Avec ses travaux, Edward Tronick s’intéresse au développement social et émotionnel très précoce, il confirme que le bébé, au travers de sa relation avec sa mère, est continuellement à la recherche d'un partage. Et que très tôt, l'attachement de l'enfant a un impact important sur son développement affectif. Le professeur d'université américain constate que les enfants dont l'attachement est sécurisé (ceux dont les parents sont sensibles à leurs besoins affectifs) se consolent et se remettent mieux de cet épisode de stress.
La seconde vidéo, c’est celle d’un bébé qui vient juste de naître, qui émet ses premiers cris et pleurs, et qu’on approche du visage de sa maman, caché derrière un drap car visiblement la naissance a eu lieu par césarienne. Instantanément, collé à sa maman, il se calme, l’écoute, la regarde, goûte sa présence par tous ses sens et s’apaise. Une scène aussi habituelle qu’éternelle, pourrait-on dire, de ce duo si particulier que crée une mère et son enfant, intimement reliés depuis longtemps et qui se reconnaît" autrement au moment de l’accouchement.
Chaque mère fait l’expérience de l’importance cruciale de sa présence pour son enfant. De mon côté, j’ai eu un petit garçon né très grand prématuré. Pendant des mois nous avons vécu ce qu’il y a de plus difficile en terme d’angoisses et de séparations, et ce qu’il y a de plus fort et de plus beau dans une relation concentrée essentiellement en couveuse sur la voix. Instinctivement, nous savons tous que parler à son bébé qui s’accroche à la vie est vital. De nos jours, les soignants encouragent infiniment les parents à être le plus possible présents aux côtés de leur bébé hospitalisé. Et quand c’est possible, à prendre des temps en "peau à peau".
Nous savons désormais, preuves à l’appui, qu’à la naissance un enfant reconnaît non seulement, évidemment, la voix de sa mère mais aussi sa langue maternelle.
Récemment, des chercheurs de l’Université de Genève ont montré que les prématurés ressentent moins la douleur pendant les soins s’ils ont lieu en présence de leur mère qui leur parle. Dans cette étude, les médecins ont examiné les différentes réponses à la douleur de bébés en soins intensifs confrontés à une procédure de routine, la collecte de gouttes de sang au pied, et cela à trois moments différents : quand la mère parle, quand elle chante et quand elle n’est pas présente. L’équipe a enregistré trois mesures pour évaluer le niveau de douleur ressenti par le bébé : ses expressions faciales, son rythme cardiaque et ses niveaux d’oxygène. La variabilité cardiaque est un indice direct du bon fonctionnement et de la maturation du système vagal des tout-petits. Tous ces résultats ont été enregistrés puis examinés par des chercheurs ignorant à quelles conditions ils se rapportaient. Les résultats révèlent que les niveaux de douleur sont considérablement abaissés lorsque les mères sont présentes et parlent. Cette évidence que le contact vocal maternel précoce est un anti-douleur naturel se vérifie donc aussi grâce à la science.
Source : fr.aleteia.org
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La science démontre les liens d'attachement qui se créent entre un bébé et sa mère dès la grossesse. La voix de la mère et ses expressions faciales apaisent la douleur et l'angoisse du nourrisson, la langue maternelle influence sa façon de pleurer. Tous ces faits extraordinaires, révélés par des études récentes, contredisent les partisans de la Gestation par Autrui qui veulent nier le lien in utero qui unit et unira toujours un enfant à la femme qui l'a porté, et qui rend dramatique une séparation brutale à la naissance. L'abolition universelle de la GPA est une nécessité : cf Déclaration de Casablanca pour l'abolition universelle de la GPA.