La rencontre de notre vulnérabilité : première étape, pour devenir humain !

 La rencontre de notre vulnérabilité : première étape, pour devenir humain !
Publié le
September 27, 2023
La rencontre de notre vulnérabilité : première étape, pour devenir humain ! - Se confronter à la vulnérabilité n’est pas facile. La mort, la maladie, le handicap peuvent faire peur. Pourtant, ne sommes-nous pas tous vulnérables ? Danielle Moyse, philosophe, professeur et chercheuse associée à l’Institut de recherche interdisciplinaire sur les enjeux sociaux, nous invite à aller à la rencontre de la vulnérabilité et à composer avec elle.

La rencontre de la vulnérabilité est le commencement de ce que Martin Buber appelle « le chemin de l’homme ». Il est impossible de grandir en humanité si l’on ne rencontre pas sa vulnérabilité, mais plus généralement, la vulnérabilité. Elle renvoie au fait que nous pouvons être blessé, et que cette blessure peut menacer notre vie. Or, être humain suppose de commencer par rencontrer cette dimension incontournable de notre existence.

J’aime beaucoup l’histoire de Siddharta Gautama, dit le Bouddha, c’est-à-dire l’« éveillé ». Le premier élément de cet « éveil », c’est la rencontre avec la vulnérabilité de la vie. Cette histoire est mythologique, c’est-à-dire qu’elle est à même de nous renseigner sur le sens de notre existence, que l’on soit ou non « bouddhiste ». Celui qui devait devenir le Bouddha est en réalité d’abord enfermé dans un palais, où son père a tout fait pour le protéger de tout désagrément. En effet, on lui avait prédit que son fils serait un grand monarque s’il restait auprès de lui, et un grand sage s’il partait. Pour éviter qu’il le fasse, son père décida de le préserver de toute proximité avec la vieillesse, la maladie, ou la mort. On pourrait évidemment rajouter, ce que nous appelons aujourd’hui : le handicap. Mais, Siddharta pense que cette situation est fausse, et il s’échappe.

La première rencontre qu’il fait est celle d’un vieillard, la deuxième celle d’un malade, la troisième celle d’un cadavre. S’ensuit chez lui une profonde dépression : est-ce que ce sont les autres à qui il arrive des choses pareilles : vieillir, être malade, mourir ?

« Prendre en considération la vérité de sa condition »

Quand il comprend qu’il est concerné, au même titre que n’importe qui, il est d’abord accablé, projeté dans un profond désarroi : le monde de perfection qu’on lui faisait prendre pour le monde réel n’était qu’une illusion sans consistance. Evidemment, il aurait pu choisir de retourner dans le palais de son père mais, de même que Saint François d’Assise rejetant le confort offert par son père, il choisit de prendre en considération la vérité de sa condition : c’est-à-dire son lien avec la vieillesse, la maladie, la mort, le handicap. La « vérité de l’existence », c’est le lien avec tout cela.

Source : www.genethique.org

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Commentaire du CPDH

En évitant de se confronter à nos propres vulnérabilités, nous annihilons notre capacité à comprendre celles des autres. Le danger de légaliser un « droit » à mourir, est que celui-ci ne devienne un « devoir » de mourir dès lors que la société constatera notre vulnérabilité grandissante, en quelque sorte notre inutilité économique. Nous pouvons encore nous opposer à ce mouvement. Non l’euthanasie n’est pas le sens de l’histoire.

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