La promesse de l’IA générative est de produire des textes, des images ou des vidéos livrées immédiatement après avoir formulé des consignes – on parle de prompts – qui peuvent être extrêmement précises sur le ton, la longueur, la technicité et même le style de la production attendue. C’est donc souvent présenté comme un moyen efficace et utile pour exécuter par exemple des tâches de rédaction ou de synthèse de documents.
On comprend que nombre d’étudiants ou de salariés optent désormais pour cette assistance accessible en quelques clics pour disposer de livrables clés en mains. Autant de pratiques qui font pourtant partie de l’apprentissage et de la gymnastique du cerveau. Un peu comme des exercices simples et répétés qui permettent d’entretenir sa forme musculaire, avant d’envisager de réaliser ensuite un exploit sportif.
Des scientifiques de l’Université Carnegie Mellon aux États-Unis, associés à des chercheurs de Microsoft – qu’on ne peut suspecter de technophobie à l'égard de l’intelligence artificielle – viennent de publier une étude(Nouvelle fenêtre) qui conclut que plus les personnes utilisent l’IA générative dans leur travail, moins elles feront preuve d’esprit critique. Et que plus elles font appel à ces algorithmes moins elles sollicitent leurs capacités d’analyse. Au point que cela peut "entraîner la détérioration de facultés cognitives qui devraient être préservées".
Ces experts ont étudié un panel mixte de 319 professionnels de différents secteurs d’activité, âgés de 18 à plus de 55 ans, issus du Royaume-Uni, du Canada, des États-Unis, d’Afrique du Sud et de Pologne. Ils ont tous en commun d’utiliser l’IA générative au moins une fois par semaine dans le cadre de leur activité. Qu’il s’agisse de rédiger des courriels ou des textes, de synthétiser des rapports ou de solliciter des conseils.
Source : www.francetvinfo.fr