Les notions de meurtre et de suicide sont frappés d’un tabou – justifié. On les évite quand on aborde le sujet de l’euthanasie, préférant des euphémismes tels que « mourir dans la dignité » (cf. « « Aide à mourir » : la stratégie des députés pour faire passer un texte clivant »).
En évitant certains termes, on oblitère intentionnellement les enjeux législatifs mais aussi éthiques, sociétaux et culturels de la légalisation de l’euthanasie et du suicide assisté. Les décideurs politiques oublient ce qu’implique de mettre fin à une vie. Il ne s’agit de rien moins que de, collectivement, remettre en question l’interdit du meurtre (cf. « Euthanasie : « ce n’est pas le mot qui est violent, c’est bien l’acte qu’il désigne »).
Quand il est amené à manier des termes éloignés de la réalité de l’euthanasie, un élu, un décideur, un médecin… fait un choix sans avoir présent à l’esprit la gravité de ce choix. Il a l’illusion d’une réflexion autonome alors que le jargon qu’il entend et qu’il doit employer lui masque la réalité des enjeux de la décision qu’il prend. Il ne perçoit pas l’ampleur de la charge morale de sa décision, envisagée comme un choix médical comme un autre.
Source : www.genethique.org
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Qu’est-il de plus douloureux que la mort de ceux et celles que nous aimons ?
C’est pourtant à ces situations de pertes et suicides assistés que les partisans de l’euthanasie veulent nous habituer. En changeant le sens des mots, ils tentent de changer le sens de la mort. Pour autant, celle-ci reste la même : un drame humain qui nécessite un travail de deuil. La mort ne sera pas plus supportable parce que programmée.