Le projet de loi sera scindé en 2 parties, l’une sur les soins palliatifs, l’autre sur la fin de vie (cf. Fin de vie : Agnès Firmin Le Bodo précise les contours du projet de loi). Ce texte élude soigneusement les termes qui correspondent à la réalité des pratiques. Y sont bannis les mots de « suicide assisté » (suicide que l’on essaye de prévenir par ailleurs) ou d’« euthanasie », trop réalistes et dérangeants, pour les remplacer par «aide active à mourir », puis « aide à mourir» (cf. Euthanasie : la corruption des mots précèdera-t-elle la corruption des actes ?). Cerise sur le préprojet, on y parle en cas de raté, de « secourisme inversé », ce qui fait bondir tous les soignants, pour lesquels soigner ne peut jamais vouloir dire tuer (cf. Projet de loi sur la fin de vie : « le mépris affiché à l’égard de soignants désormais qualifiés de secouristes à l’envers »).
Ce projet a pour but, sous forme de fausse compassion, la « mise à mort programmée » d’un être humain (cf. Fin de vie : « à vouloir légiférer de façon (pseudo) compassionnelle », on permet une « épouvantable aberration »). Or, l’interdit de tuer est un fondement des sociétés dites « civilisées » (cf. « Nous refusons l’idée de remettre en cause l’interdit fondamental de toute société qu’est l’interdit de tuer »). Il constitue un principe intangible du droit international. Ce principe fut réaffirmé après que des médecins nazis eurent été condamnés à Nuremberg pour avoir euthanasié des personnes handicapées.
Source : www.genethique.org
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Si l’Etat veut une véritable politique de soins palliatifs, il faut abandonner « l’aide active à mourir » dans le projet de loi sur la fin de vie. En effet, l’expérience internationale a montré que l’euthanasie était incompatible avec une fin de vie digne et une société qui traite dignement les plus fragiles. La légalisation de l’euthanasie est la porte ouverte à la « dé-civilisation » où l’on tue les pauvres, les dépressifs et les enfants, qui ne se voient pas offrir d’autres solutions que la mort pour pallier leurs souffrances. Ces situations sont insupportables, évitons à la France de reproduire les mêmes erreurs que la Belgique, la Suisse, le Canada, etc. Nous alertions déjà de ces dangers en 2021 lors de l’interview du Dr Saba.