C'est un bâtiment à l'écart de l'immeuble central de l'hôpital. A l'intérieur, un environnement tout en rondeur, des murs peints de couleurs douces, un large espace avec fauteuils et table, un coin de jeu pour les enfants. Un lieu de sérénité.
Ici l'on accueille des malades qui ne peuvent plus espérer de guérison, ainsi que leur famille. Mais contrairement aux idées reçues, ils ne viennent pas forcément dans ce service pour y passer leurs derniers jours. "On assimile souvent soins palliatifs et fin de vie, regrette Béatrice Lacave, médecin et chef du service. Mais la notion de mort ne guide pas notre démarche. Ici, nous accueillons des vivants, des patients dont la maladie, certes, est arrivée à un stade d'incurabilité. Et notre objectif premier est de les soulager, et de leur assurer la meilleure qualité de vie possible."
Les symptômes difficiles dont souffrent ces patients sont variés : douleurs, nausées, vomissements, angoisse. Des éléments qui, tous, peuvent être prise en charge par une équipe pluridisciplinaire particulièrement motivée et soudée.
"On fait ce qu'on peut, assure Estelle Limier, l'une des aides-soignantes. Et on a aussi des patients qui retournent chez eux." – "Quand ils vont mieux dans leur corps, quand ils n'éprouvent plus de douleurs, et sont moins angoissés, certains peuvent à nouveau rentrer à la maison" confirme sa collègue infirmière Anastasie Zacher.
Malgré des moments parfois très difficiles, les deux soignantes ne se verraient plus travailler dans un autre service. Estelle Limier insiste sur les valeurs "de disponibilité, de tranquillité. Ici, quand un malade ne va pas bien, on peut s'asseoir, écouter, lui prendre la main." – "On vit au rythme du patient, ajoute sa collègue. Et on le traite dans sa globalité, par d'autres types de soins que les médicaments."
Source : www.france3-regions.francetvinfo.fr