Un plan de lutte contre l’infertilité, annoncé par Emmanuel Macron, lors de sa conférence de presse du 16 janvier, doit être dévoilé « au plus tard d’ici à six mois », vient d’indiquer l’Élysée. Co-auteur du rapport sur l’infertilité publiée en 2022 avec Salomé Berlioux, le professeur Samir Hamamah, responsable du service et de l’équipe médicale de Biologie de la reproduction au CHU de Montpellier, en décrypte les enjeux. Qui est concerné par l’infertilité ? Quelles en sont les causes ? Comment y répondre ? Entretien.
Un plan de lutte contre l’infertilité, annoncé par Emmanuel Macron, lors de sa conférence de presse du 16 janvier, doit être dévoilé « au plus tard d’ici à six mois », vient d’indiquer l’Élysée. Co-auteur du rapport sur l’infertilité publiée en 2022 avec Salomé Berlioux, le professeur Samir Hamamah, responsable du service et de l’équipe médicale de Biologie de la reproduction au CHU de Montpellier, en décrypte les enjeux. Qui est concerné par l’infertilité ? Quelles en sont les causes ? Comment y répondre ? Entretien.
Indispensable. 3,3 millions de personnes en âge de procréer souffrent d’infertilité, soit 6,6 millions de personnes si on inclut le ou la partenaire. Elle doit devenir une priorité nationale dans le débat public.
Parce qu’elle touche à l’intime, à la famille, à la société, à la politique, parfois à Dieu. Elle a longtemps été considérée comme une maladie honteuse, alors que c’est une maladie comme une autre et si on ne fait rien, elle aura pour effet de faire disparaître l’espèce humaine.
Un tiers de l’infertilité est d’origine féminine, un tiers d’origine masculine et un tiers concernent l’homme et la femme. Et 15 % reste inexpliquée. C’est un vrai problème de santé publique.
Trois catégories. Sociétales d’abord. Les femmes font des enfants de plus en plus tard (à 31 ans et deux mois, alors qu’il était autour de 24 ans il y a une trentaine d’années). 30 % des enfants qui naissent actuellement en France ont une mère âgée de 35 ans et plus et un père de 38 ans et plus. Les femmes, tant mieux, font de plus en plus de formations longues, puis cherchent le job espéré, puis le prince ou la princesse. Et elles arrivent ainsi à 32 ou 33 ans. Les couples doivent savoir que la fertilité de la femme est optimale à 25 ans. Ensuite, elle diminue.
Source : www.ouest-france.fr
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L’infertilité grandissante est une question de santé publique. Nous connaissons tous autour de nous des couples en mal d’enfants. Pourtant, financer la PMA n’est pas une solution pérenne pour pallier à l’infertilité. De véritables politiques de soutien aux couples, à la natalité, à l’adoption, à la famille, mais aussi la lutte contre les polluants et perturbateurs endocriniens, sont nécessaires pour endiguer ce fléau. Il est grand temps que les pouvoirs publics se saisissent de cette question !