Considérant que « malgré la consécration constitutionnelle du 8 mars 2024, l’accès à l’interruption volontaire de grossesse (IVG) en France demeure fragile et inégal », la Commission formule 10 propositions [1] pour « assurer un accès effectif à l’IVG pour l’ensemble des patientes et dans tous les territoires ».
Les données montrent des écarts significatifs selon les territoires en termes de recours à l’avortement. Les départements et régions d’outre-mer affichent les taux les plus élevés, avec une situation particulièrement critique en Guyane, où le taux s’élève à 46,7%. En France métropolitaine, les régions Provence-Alpes-Côte d’Azur et Ile-de-France présentent également des chiffres élevés (cf. France : 243 623 avortements en 2023, un chiffre encore en hausse).
La majorité des avortements sont réalisés dans les premières semaines de grossesse, et la méthode médicamenteuse a pris le pas, représentant la majorité des IVG pratiquées. En outre, en 2023, 41% des IVG ont été effectuées en dehors des établissements de santé, contre moins de 10% en 2008. D’un point de vue régional, les disparités dans « l’offre » d’IVG en ambulatoire sont marquées : par exemple, l’activité de ville ne représente que 10% des IVG dans les Pays de la Loire, contre 43,5% en PACA. Ces différences s’expliquerait en partie par l’« engagement variable » des professionnels dans la pratique de l’IVG.
Source : www.genethique.org
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Alors que la France a réalisé un nombre record d’avortements en 2023 et arrive largement en tête de tous les pays européens, le Sénat s’inquiète d’un accès à l’avortement qui serait inégal et parfois compliqué. Plutôt que de se questionner sur le refus des soignants, sur les raisons qui poussent les femmes à avorter et sur la mise en place de politiques de prévention, l’aveuglement idéologique perdure.
Quelle liberté voulons-nous défendre ? La liberté des femmes à garder leur enfant ? La liberté des enfants à naître ? La liberté de conscience des soignants ?