"Ne confondons pas orientation sexuelle et identité de genre, donc homosexualité et transidentité" - Des associations déplorent la judiciarisation des critiques du transactivisme, et leur association à la promotion des thérapies de conversions.
Dans plusieurs pays d’Europe et même aux Etats-Unis, les autorités sanitaires (en Finlande, en Suède, au Royaume-Uni et ces jours-ci en Norvège) ou politiques (dans au moins sept Etats aux Etats-Unis) appellent à la prudence voire interdisent les prescriptions hormonales précoces (notamment celles de bloqueurs de puberté entre 8 et 12 ans) et rapides (en quelques consultations) des mineurs qui demandent un changement de sexe.
Ils préconisent en première instance une prise en charge globale, un suivi psychothérapeutique sur la durée. La décision la plus spectaculaire a été prise à Londres avec la fermeture prochaine du service dédié à la transidentité (GIDS) de la célèbre Tavistock Clinic. Cette fermeture a été décidée à la suite du rapport indépendant du docteur Hilary Cass pointant de graves dysfonctionnements dans la prise en charge des mineurs et des résultats globalement plus négatifs que positifs.
C’est au moment où le vent tourne, en Europe notamment, qu’un collectif de psychiatres transaffirmatifs et d’associations transactivistes (dont les plus connus sont Serge Hefez et Jean Chambry pour les psychiatres, des membres d’OUTrans, Espace Santé Trans, Grandir Trans pour les associations militantes) publie dans le Club Médiapart le 2 mars 2023 une tribune qui ne tient aucun compte de ces changements, ce qui est pour le moins surprenant de la part de médecins qui devraient se tenir informés des dernières expertises se rapportant à la médicalisation des mineurs. Mais L’Amour médecin (la pièce de Molière) se passe de conseils et de preuves, il est fondé sur des ressentis et sur le sens du progrès. Surtout "N’offensez pas ces Messieurs-là" ! (Sganarelle dans l’Amour-médecin : NLDR)
Source : lexpress.fr
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Intéressant ! Nous le disions déjà à l’époque du vote de la loi sur les « thérapies de conversion » : les possibilités de dérives dans son application sont nombreuses. Cette tribune de l’Observatoire de la petite sirène, associations prudentes sur la transition de sexe pour les enfants, alerte sur la confusion entre orientation sexuelle et identité de genre dans le texte de loi. Il est maintenant très difficile pour les professionnels de santé qui ne vont pas dans le sens des lobbies « transaffirmatifs » d’accompagner les jeunes qui se posent des questions sur leur identité sans être accusés de pratiquer des « thérapies de conversion ».