Le 19 janvier, Elon Musk a annoncé sur X, anciennement twitter, que le premier patient ayant reçu un implant cérébral de Neuralink était capable de faire bouger une souris d’ordinateur « par la pensée » (cf. Un premier implant Neuralink chez l’homme, le « spectre d’un nouvel esclavage » ?). « Les progrès sont bons, le patient semble s’être complètement rétabli, sans effets secondaires dont nous ayons connaissance. Et il est capable de contrôler la souris, de la déplacer sur l’écran juste par la pensée » a-t-il affirmé. Pour le moment, aucune publication scientifique ne permet toutefois d’appuyer ces tweets.
Les ambitions de Neuralink
Après avoir reçu en septembre le feu vert de la Food and Drug Administration (FDA) pour un premier essai clinique chez l’homme (cf. Neuralink : feu vert de la FDA pour des essais sur l’homme), Elon Musk a annoncé la pose de l’implant cérébral chez un patient en janvier.
« Nous travaillons actuellement sur la possibilité de cliquer sur la souris à gauche et à droite, de la déplacer vers le bas et vers le haut, ce qui est nécessaire si vous voulez cliquer sur quelque chose et le faire glisser vers un autre endroit » a précisé Elon Musk. L’objectif affiché est de permettre à une personne tétraplégique « de contrôler un ordinateur, une souris, son téléphone ou n’importe quel appareil… simplement par la pensée » avait annoncé le fondateur de la start-up lors d’une discussion en ligne en 2021. Mais ses ambitions ne s’arrêtent pas là. Au-delà, elles vont jusqu’à vouloir « faire remarcher les patients paralysés », « rendre la vue aux aveugles » et « guérir des maladies psychiatriques comme la dépression ». Elon Musk juge même son implant destiné à tous, « afin de permettre de mieux communiquer avec les ordinateurs et de contenir le “risque pour notre civilisation” que fait peser l’intelligence artificielle » (cf. Intelligence artificielle : « Des risques majeurs pour l’humanité »).
« Un nouvel esclavage » ?
D’autres sociétés comme Onward, Clinatec ou l’entreprise australienne Synchron effectuent des recherches similaires (cf. Essai d’un implant cérébral pour traiter la dépression). Cette dernière mène ses essais en Australie et aux Etats-Unis. En 2021, la FDA lui a donné son approbation pour des essais cliniques et en juillet 2022, le premier dispositif a été implanté chez un patient américain. Contrairement aux essais de Neuralink, ses essais sont répertoriés par ClinicalTrials.gov, une base de données en ligne gérée par les National Institutes of Health des Etats-Unis.
Source : www.genethique.org
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