Olivia Maurel née par GPA : « Il n’y a pas et il n’existera jamais de GPA dite “éthique” »

Olivia Maurel née par GPA : « Il n’y a pas et il n’existera jamais de GPA dite “éthique” »
Publié le
February 24, 2025
Olivia Maurel née par GPA : « Il n’y a pas et il n’existera jamais de GPA dite “éthique” » - Née à la suite d’une gestation par autrui (GPA), Olivia Maurel combat vigoureusement cette pratique. Un témoignage rare qu’elle a livré dans l’ouvrage Où es-tu, Maman ? paru aux éditions du Rocher. Entretien.

Gènéthique : Qu’est-ce qui vous a poussée à “enquêter” sur votre histoire ? Comment avez-vous découvert être issue d’une GPA ?

Olivia Maurel : J’ai voulu enquêter sur mon histoire car j’avais eu une adolescence vraiment tumultueuse car j’étais totalement perdue. Je me posais sans cesse la question : « Mais qui suis-je vraiment ? ». L’adolescence est une période importante pendant laquelle on se forge en tant qu’humain, pendant laquelle on se découvre et on commence à se détacher de nos parents. Mais j’étais perdue, je buvais, je me droguais beaucoup, j’avais des relations catastrophiques avec mes parents, mes amis, mes petits copains… je n’étais pas « normale ». Je voyais qu’il y avait un décalage entre ce que mes parents me disaient et ce que je ressentais à l’intérieur de moi. Alors, un soir, j’ai décidé de faire des recherches sur ma ville de naissance, et là je suis tombée sur les agences de GPA. Nul doute, ce fut une évidence que c’était la manière dont j’étais née.

G : Aujourd’hui vous vous battez contre cette pratique. Pourquoi ? Serait-ce un combat féministe ?

OM : Je combats cette pratique car elle est purement et simplement immorale. Il n’y a rien de normal de louer le corps d’une femme, la réduire à un « incubateur », comme il n’y a rien de normal de commander un bébé sur catalogue pour se le voir livrer en payant des sommes astronomiques.

La lutte pour l’abolition de la GPA n’a pas de couleur politique, n’a pas de religion, elle concerne absolument tout le monde et notamment les féministes : nous nous battons pour la dignité humaine.

G : Les enfants conçus par PMA ou GPA peuvent ressentir une « dette existentielle » (cf. PMA avec donneur : une « dette existentielle » ?) qui les conduit à apporter leur soutien à ces pratiques. Avez-vous rencontré d’autres personnes nées de GPA qui partagent votre combat ?

OM : J’ai longtemps vécu en pensant que j’avais cette même « dette existentielle », cette loyauté inconditionnelle que je devais à mes parents d’être ici sur terre. C’est ce qui m’a empêché de parler pendant longtemps : j’avais peur de les perdre si je parlais de mes maux. Il est très difficile pour des enfants nés de GPA de parler à voix haute car ils ont peur de perdre leurs parents, de les trahir. Moi, j’ai perdu mes parents à cause de ma prise de parole et ce fut un moment difficile. Je peux comprendre que beaucoup ne feront pas ce sacrifice.

Source : www.genethique.org

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Commentaire du CPDH

Le témoignage d’Olivia Maurel, né de GPA, est rare et puissant. Elle nous rappelle qu’une GPA éthique n’existe pas car on ne peut pas combler une souffrance personnelle d’infertilité en bafouant les droits inaliénables des femmes et des enfants. La seule issue acceptable pour la GPA est son abolition internationale afin d’harmoniser le droit partout et d’éviter ces situations inextricables pour les enfants.

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