" On ne peut pas attendre " : les pistes de la CNIL pour réguler l'intelligence artificielle - Pour la présidente de la Cnil, Marie-Laure Denis, l'institution aura un rôle à jouer pour veiller à ce que les règles de protection des données personnelles s'appliquent au secteur de l'IA.
La Cnil, protectrice de la vie privée des Français, sera-t-elle le futur gendarme de l'intelligence artificielle ? Selon sa présidente Marie-Laure Denis, l'institution qui fête ses 45 ans cette année tient à faire respecter le cadre européen sur les données personnelles.
"On essaye de faire en sorte que l'IA qui se développe en France, et qui doit se développer d'une façon harmonisée au niveau européen, soit respectueuse de la vie privée", a-t-elle expliqué à l'AFP.
Le RGPD, le règlement général sur la protection des données, "s'applique à l'IA", a-t-elle affirmé. "Et on ne peut pas attendre parce que c'est une technologie qui est très consommatrice en données personnelles, de l'entraînement des algorithmes aux interactions avec les utilisateurs".
L'entreprise américaine OpenAI, à l'origine du robot conversationnel ChatGPT, fait déjà l'objet de cinq plaintes auprès de la Cnil, qui lui a adressé un premier questionnaire dans le cadre d'une procédure de contrôle.
"Vous devez pouvoir avoir accès (à vos données personnelles), vous devez pouvoir demander un effacement. Et pour les IA génératives qui, comme leur nom l'indique, génèrent des textes, des sons ou des vidéos, il peut y avoir un risque sur l'exactitude des données, parce que c'est un système probabiliste qui n'est pas nécessairement fiable", souligne Marie-Laure Denis.
Mais selon elle, "il ne faut pas que ChatGPT concentre toutes les énergies des régulateurs de la protection des données. Le rôle de la Cnil, c'est de préciser les règles applicables pour donner aux acteurs de la sécurité juridique, autant que possible, pour l'IA en général, sachant que cette position est ensuite susceptible d'évoluer en fonction des positions de nos homologues, du prochain règlement européen sur l'intelligence artificielle et éventuellement de la jurisprudence."
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Source : bfmtv.com
La CNIL s’empare du sujet de l’intelligence artificielle au regard de la protection des données personnelles. De nombreuses questions se posent sur l’agrégation et le traitement des données par les chats conversationnels sans possibilité de contrôle ni de consentement des intéressés. Attendons de voir les solutions qui seront proposées car les enjeux sont grands.