Projet de loi sur la fin de vie : soignants et parlementaires veulent faire entendre leurs voix

Projet de loi sur la fin de vie : soignants et parlementaires veulent faire entendre leurs voix
Publié le
June 20, 2023


Projet de loi sur la fin de vie : soignants et parlementaires veulent faire entendre leurs voix - Au cours du congrès annuel de la Société française d’accompagnement et de soins palliatifs (SFAP), les principaux résultats de la « convention soignante » ont été présentés. L’occasion pour les soignants de rappeler leurs réserves. De leur côté, les parlementaires de l’opposition ont refusé la « co-construction » voulue par la ministre Agnès Firmin Le Bodo.

« Personne ne se projette dans le fait d’injecter un produit létal »

Lancée en parallèle de la convention citoyenne sur la fin de vie (cf. Fin de vie : La Convention citoyenne rend sa copie), la « convention soignante » a été menée pendant un mois par quelque 1500 soignants issus de centres hospitaliers, d’Ehpads, d’établissements médico-sociaux, de services d’oncologie ou de soins palliatifs. Réunis dans 130 équipes, ils ont réfléchi à l’impact de la légalisation de l’euthanasie ou du suicide assisté sur leurs pratiques. « Qu’est ce qui est acceptable ? Qu’est-ce qui m’interroge ? Qu’est-ce que je refuse ? »

Leurs travaux ont fait ressortir sept messages.

De façon prévisible, les soignants ont rappelé que « donner la mort n’est pas un soin » (cf. Fin de vie : « c’est le soin qui doit d’abord s’exprimer »).  « Personne ne se projette dans le fait d’injecter un produit létal » indique un participant (cf. 800.000 soignants s’opposent à l’euthanasie). Même si les réticences sont « un peu moins fortes » sur le suicide assisté que sur l’euthanasie, la plupart des participants rejettent les deux modalités et refusent d’y participer. « Le suicide assisté est incompatible avec les soins palliatifs » rappelle le Dr Emmanuel Judde de Larivière, membre du bureau de la SFAP (cf. Fin de vie : « ne dévoyons pas les soins palliatifs »).

L’euthanasie est « d’une violence extrême »

En cas d’évolution de la loi, beaucoup disent qu’il faut « poser d’indispensables garanties en terme de collégialité, de conditions d’accès, d’évaluation, de temporalité », même s’ils savent que « ce sera fragile ». « Après un certain temps, le cadre peut évoluer » alerte le Dr Judde de Larivière.

Source : genethique.org

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Commentaire du CPDH

1500 soignants ont participé à la « convention soignante » organisée en parallèle de la Convention citoyenne sur la fin de vie. Et leur conclusion est unanime : aucun n’imagine donner la mort ni y participer de quelques manières. Écouterons-nous la voix de ceux qui côtoient la fin de vie tous les jours ?

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