Que dire à une personne en fin de vie ? - Face à un proche en fin de vie, trouver les mots n’est pas toujours facile. Entre déni de la réalité ou déluge d’émotions, quelle est la « bonne » attitude à adopter ? À l’occasion de la journée mondiale des soins palliatifs ce 8 octobre 2022, les équipes des Petits Frères des Pauvres qui accompagnent les personnes malades et/ou en fin de vie suggèrent quelques pistes.
À l’approche de la fin de leur vie (une étape qui peut durer plusieurs semaines voire plusieurs mois parfois), les personnes vivent généralement une confrontation à leur propre finitude qui peut représenter une expérience forte. Elle renvoie à des questionnements existentiels : suis-je prêt, pourquoi moi ?, ai-je bien vécu ?, quelle trace vais-je laisser…
« Tout un chacun est renvoyé vers ce qui est pour lui « essentiel » dans une vie. La personne en fin de vie tôt ou tard est amenée à faire le bilan de sa vie, à passer en revue les épisodes douloureux ou heureux qu’elle a vécus. », explique Sabine de Baudus, cheffe de Projet Maladie Grave Fin de Vie chez les Petits Frères des Pauvres.
Pendant ce bilan, il est important de pouvoir être accompagné et soutenu par des proches, des amis, des bénévoles… mais pas seulement ! Dans les derniers moments, voici quelques attitudes qui vous permettront de vous montrer présent et apaisant :
Face à une personne malade, on peut être tenté de vouloir absolument détourner l’attention ou meubler tous les silences… Pourtant, c’est plutôt l’inverse qu’il faudrait faire.
« Être présent : cela passe bien sûr par l’écoute offerte, mais aussi par la capacité de présence, le silence à respecter, le toucher quand cela s’y prête… », détaille Sabine de Baudus.
C’est donc le moment d’aborder des sujets en profondeur, de poser des questions pour laisser la personne livrer ses plus secrètes pensées : « Il faut, si possible, essayer de se centrer sur ce que vit la personne, ce qu’elle ressent, ce qu’elle exprime comme émotions… et savoir que ce vécu peut alterner d’un jour à l’autre, d’une heure à l’autre... Cela oblige à se « décentrer » de ses préoccupations, de ses pensées, de ses croyances parfois, sans pour autant aller jusqu’à se mettre à la place de la personne », poursuit-elle.
On a tendance à l’oublier tant l’atmosphère peut parfois être pesante… mais la fin de vie reste la vie ! La personne peut continuer à formuler des envies, des souhaits ou même des petits projets !
Source : petitsfreresdespauvres.fr