Alors que le risque de thrombose associé à la vaccination contre le Covid-19 est actuellement examiné, l’Association française des victimes d’embolie pulmonaire et AVC liés à la contraception hormonale (Avep) dénonce un « deux poids, deux mesures ». Pour « certaines pilules contraceptives », « ce risque est avéré ». Un risque accru par certains facteurs tels que « l’âge, la consommation de tabac, les antécédents familiaux ou l’obésité ».
L’Avep « s’étonne de l’indifférence dans laquelle sont traitées les milliers de femmes victimes de thrombose et d’embolie à cause de leur contraception en France et en Europe », bien que « plusieurs études » publiées « ces dernières années » aient attesté ce risque. Ainsi, « une étude britannique de 2015 » a montré que le risque de thrombose est multiplié « par quatre par rapport à celles qui ne prennent pas la pilule ». Plusieurs femmes se sont déjà tournées vers la justice. Comme Marion Larat, « lourdement handicapée après un AVC en 2006 », qu’elle lie à l’utilisation de la pilule Méliane commercialisée par le laboratoire Bayer.
« Comme toujours quand il s’agit de médicaments, la question essentielle est celle de la balance bénéfice-risque, c’est-à-dire savoir si les avantages l’emportent sur les inconvénients », estime le professeur Odile Launay, infectiologue et membre du comité sur les vaccins Covid créé par le gouvernement français. Un rapport à préciser « absolument » dans le cas du vaccin, juge-t-elle.
Source : genethique.org