Saisie en 2021 par le ministère des Solidarités et de la Santé, la Haute Autorité de santé (HAS) peaufine actuellement une série de recommandations concernant l’accueil et l’accompagnement des personnes souhaitant effectuer une transition de genre. Un document a été rédigé en novembre 2024 et est à présent en cours d’examen par un comité de relecture avant que les recommandations définitives ne soient rendues publiques. Le Figaro a pu se procurer le texte et l’a mis en ligne sur son site Internet. "La Haute Autorité de santé dessine les contours d’un véritable service public de la transition de genre", souligne Le Figaro, faisant remarquer que les recommandations de la HAS coïncident "presque en tous points" avec les revendications portées par les associations transactivistes.
Bien que la HAS insiste sur le fait que "la transidentité n'est plus considérée comme une pathologie", elle préconise de mettre à disposition des personnes souhaitant faire une transition de genre une gamme très sophistiquée de "soins", tout en recommandant le remboursement intégral de cette prise en charge, aussi bien pour la prescription d’hormones que pour les opérations chirurgicales. La HAS défend aux professionnels de santé de voir la demande de transition comme une manifestation d’un trouble psychiatrique : "L’identité de genre ne doit pas faire l’objet d’une évaluation psychiatrique spécifique", écrivent les experts, et "la reconnaissance pleine et entière du genre de la personne tel qu’elle l’exprime est une condition majeure pour assurer la qualité de l’accompagnement". Cela commence par un accueil "adapté" aux personnes trans, en utilisant notamment le prénom et les pronoms "demandés".
Alors que la prudence voudrait que ces parcours s’étalent sur un temps long et soient complétés par un suivi psychologique, afin que la personne puisse réaliser la portée et les conséquences de son choix, la HAS demande à ce que les délais de prise en charge ne soient pas trop longs pour ne pas risquer d’augmenter leur mal-être. "Aucune psychothérapie n’est obligatoire de façon systématique dans le cadre d’un parcours de transition", précise également la HAS. Enfin, l'autorité publique recommande d’élargir l’accès aux parcours de transition, notamment la prescription d’hormones, en permettant aux médecins généralistes d’établir les premières prescriptions : "Il est recommandé d’élargir la primoprescription de la testostérone au-delà des médecins endocrinologues, urologues, gynécologues, aux médecins (notamment généralistes, etc.) informés".
Mais le plus choquant, parmi ces recommandations, est sans doute la volonté d’écarter les parents qui pourraient s’opposer à la transition de genre de leur enfant. Soulignons que le texte de la HAS concerne les adultes mais également les mineurs (à partir de 16 ans).
Source : fr.aleteia.org