D’autres entreprises ont déjà implanté de tels implants chez l’homme (cf. Implants cérébraux : l’intérêt, et les craintes, de l’Académie de médecine). Ainsi, Onward a indiqué en septembre dernier tester « le couplage d’un implant cérébral à un autre stimulant la moelle épinière, dans le but de permettre à un patient tétraplégique de retrouver de la mobilité » (cf. Interface cerveau-machine : le haut du corps maintenant). De leur côté, les chercheurs de Clinatec, un institut de Grenoble, avaient présenté en 2019 « un implant permettant, une fois posé, à une personne tétraplégique d’animer un exosquelette et de remuer les bras ou de se déplacer ».
L’entreprise californienne a levé 323 millions de dollars pour faire face à ses ambitions : « faire remarcher les patients paralysés, mais aussi rendre la vue aux aveugles et même guérir des maladies psychiatriques comme la dépression » (cf. Patrick Hetzel : « Les neurotechnologies doivent, d’abord et avant tout, servir à guérir et à réparer »). Pour Elon Musk, son implant est destiné à tous, « afin de permettre de mieux communiquer avec les ordinateurs et de contenir le “risque pour notre civilisation” que fait peser l’intelligence artificielle » (cf. Intelligence artificielle : « Des risques majeurs pour l’humanité »).
A l’occasion de la 58e Journée mondiale des communications sociales, le Pape François interroge : « quel sera l’avenir de cette espèce que nous appelons homo sapiens à l’ère des intelligences artificielles ? Comment rester pleinement humain et orienter dans le bon sens la mutation culturelle en cours ? » Rejetant « des lectures catastrophistes et leurs effets paralysants », il estime que « dans cette époque qui risque d’être riche en technique et pauvre en humanité, notre réflexion ne peut partir que du cœur de l’homme ».
Source : www.genethique.org
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Face aux innovations controversées d’Elon Musk, le Pape répond. Un implant dans le cerveau n’est pas une solution contre les dangers de l’intelligence artificielle, c’est l’union des êtres humains et leur capacité à affirmer leur liberté qui fera la différence. Toute technologie a besoin d’être régulée pour ne pas faire de nous ses esclaves, il en va de même pour l’IA à qui il faut mettre des limites claires à son utilisation pour préserver les droits. C’est le projet de moratoire international demandé par beaucoup de scientifiques et personnalités, les politiques s’en empareront-ils ?