Deux fillettes dans leur bain qui mettent de la mousse partout. Une autre qui saute sur le lit de ses parents. Un bambin qui ravage la cuisine familiale, et met son doudou dans la casserole. Le tout sous le regard de leurs parents visiblement épuisés... « Donnez vos gamètes, vous ferez des heureux », clament pourtant les affiches de la nouvelle campagne de l’Agence de la biomédecine pour inciter au don de gamètes, afin de faire face à l'afflux de demandes d'assistance médicale à la procréation (AMP).
C’est par l’humour que la campagne #Faitesdesparents entend toucher « les deux publics les plus enclins à donner » : les jeunes de 18 à 24 ans et les moins de 44 ans qui viennent d'avoir un enfant, explique l'Agence de la biomédecine. Les centres d’assistance à la procréation ont reçu 26 600 demandes de premières consultations de couples ou femmes en vue d’une AMP entre 2021 et fin mars 2023, contre « seulement » 2000 demandes en 2019... Cette hausse vertigineuse est liée à la loi de bioéthique du 2 août 2021, qui a ouvert l'assistance médicale à la procréation aux couples de femmes et aux femmes seules. Une loi qui « répondait à un vrai besoin de société, il y a eu une explosion de la demande, a commenté lors d'une conférence de presse Marine Jeantet, directrice générale de l'Agence de la biomédecine. À ce stade, nous ne savons pas s'il s'agit d'un effet de rattrapage ou si la demande va rester à ce niveau. » Fin mars 2023, près de 6 200 personnes attendaient une AMP avec don de spermatozoïdes dont 41 % de couples de femmes, 40 % de femmes seules et 19 % de couples hétérosexuels.
Le stock de 89 000 paillettes de spermatozoïdes disponibles à la fin mars 2023 ne suffira pas, car une grande partie devra bientôt être détruite : à partir de fin mars 2025, seules celles issues de donneurs ayant consenti à l’accès à leurs données pourront être utilisées.
Source : www.sante.lefigaro.fr
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Les effets de la PMA pour tous ne se sont pas fait attendre. Avec des demandes multipliées par 20, une campagne marketing de grande ampleur financée par les contribuables s’imposait. N’en déplaise à l’Agence de la biomédecine, donner ses gamètes c’est bien faire des enfants ! Et présenter ce geste comme anodin est un manque flagrant de considération pour ces futurs enfants sans père.